L’eau potable, une ressource essentielle à la Réunion qui a besoin en urgence d’une vraie politique globale.

eau potable sur la Réunion FOXP2

Faudra-t-il dans l’avenir importer de l’eau potable, utiliser uniquement de l’eau embouteillée ou la faire bouillir pour notre consommation telle est la question ?

Nous constatons aujourd’hui un niveau d’eau dans nos rivières de l’Est étrangement bas ce qui change notre écosystème aquatique.

Une gestion de l’eau hasardeuses qui met en danger la pêche et nos traditions dans l’Est de l’Ile.

Moins de pêche de bichique dans toutes les rivières de l’Est, nos poissons et alvins sont devenus rare.

Il nous reste la mémoire de notre enfance et les paroles de nos aïeux : « Bichique la monté, chevrette la rivière, coquille la rivière ».

Les bichiques se font de plus en plus rares dans les rivières, au grand désarroi des pêcheurs et consommateurs.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène.

Les scientifiques proposent de prolonger les interdictions de pêche, mais les pêcheurs ne sont pas du même avis.

Les sécheresses chroniques pourraient mettre en danger les bichiques, déjà victimes du braconnage et de la pollution.

« Je pense que les trois meilleurs mois pour pêcher sont octobre, novembre et décembre, mais on a un souci actuellement », déplore un pêcheur. Il constate que tous les chenaux sont presque à sec. C’est une conséquence directe des sécheresses chroniques qui sont de plus en plus régulières à La Réunion.

« Comment on veut que le bichique monte s’il n’y a pas d’eau ! »

Sécheresse, captage, braconnage sont des raisons qui peuvent expliquer la raréfaction des alvins. Les scientifiques interpellent les autorités sur la disparition de ces poissons et certains parlent même d’un point de non-retour

Muriel MARTIN, notre experte vous explique les problématiques liées à l’eau à la Réunion

Le basculement de l’eau d’Est vers l’Ouest est-il à la base de cet asséchement des rivières de l’Est ? Ce basculement est-il une solution adaptée pour la préservation de notre agriculture ?

« Déshabiller Pierre pour habiller Paul » (ou plutôt SAINT PAUL) sans avoir au préalablement étudier les conséquences dramatiques au niveau écologique pour notre iles. Quelles sont les solutions pour pallier le manque d’eau sans créer un déséquilibre occasionnant une catastrophe sur notre environnement. 

Actuellement le basculement de l’eau d’une côte à l’autre est-elle la meilleure solution pour résoudre les problèmes liés aux déficits pluviométriques de la région sous le vent qui subit actuellement de grosses sècheresses.

Mais nous savons qu’on ne pourra pas résoudre durablement ce problème sans une réelle approche globale.

Un retard considérable dans la qualité de l’alimentation de la population en eau potable.

Comment réaliser le traitement de potabilisation d’eau de nos robinets ? Nous devons anticiper les impacts économiques, techniques, sociaux et environnementaux.

Le sujet est plus global : problématique du prélèvement, de la distribution, de la réduction des pertes en eau… tout ceci est de la responsabilité de tous.

Ainsi, 46% des abonnés sont alimentés par des réseaux ne garantissant pas une sécurité sanitaire suffisante, d’après les données de l’ARS.

Plus de 4% des abonnés sont par ailleurs alimentés par des réseaux pour lesquels le risque sanitaire est avéré (détection de parasites pathogènes) ou permanent.

La preuve en est que, pendant la saison des pluies, les appels à ne pas consommer l’eau de robinet se multiplient.

Des analyses de l’ARS ont révélées qu’à plusieurs reprises de l’eau contenait des matières fécales.

Quels moyens de construction et d’entretien pour ces stations de traitement. Des parasites intestinaux (Giarda, Cryptosporidium).

En Métropole, près de 98% des consommateurs bénéficient d’une eau du robinet respectant les limites réglementaires de potabilité et ce tout au long de l’année.

Sur l’Ile de la Réunion, c’est la moitié de la population qui est alimentée par des eaux présentant un niveau de qualité dégradée constate l’UFC-Que Choisir nationale.  L’eau distribuée à La Réunion est exclusivement captée dans le milieu naturel.

Sur le domaine littoral, les aquifères sont facilement exploitables par forage en raison de la présence d’eau à des profondeurs relativement accessibles.

Cependant, ces nappes situées en frange côtière sont en interface avec l’eau de mer. De ce fait, leur exploitation est délicate, car des pompages excessifs peuvent conduire à des intrusions salines et provoquer une contamination de l’eau la rendant impropre à la consommation

Quelles garanties pour celui-ci ?

Les 24 communes de la Réunion accueillent une population de 833 000 habitants au 1er janvier 2010 d’après les estimations de l’INSEE. Pour les alimenter en eau potable, les collectivités ont recours à des réseaux totalisant près de 6500 km de canalisations sur l’ensemble de l’île. Ces réseaux, très peu maillés et de rendements variables, ne présentent pas d’homogénéité dans leur gestion. En 2009, le volume d’eau prélevé dans le milieu naturel s’élevait approximativement à 144 millions de m3 pour les 300 335 abonnés des services de distribution d’eau potable, alors que seulement 78 millions de m3 d’eau ont été facturés, soit environ 54 %. En 2009, les pertes sur les réseaux de distribution s’élèvent à 58 millions de mètres cubes.

L’étude de l’état des lieux est sans appel. L’exploitation et à la gestion de l’eau à la Réunion est un problème majeur pour chacune des 24 communes.

Comment lutter contre les gaspillages d’eau ? améliorer le dessalement à un cout raisonnable. 

Où et comment pratiquer des prélèvements d’eau potable pour toutes les communes, sans mettre en danger notre ressource.

L’augmentation de la population, le développement des zones commerciales et artisanales… sont des facteurs essentiels qui doivent rapidement nous pousser à une approche globale de la gestion de la ressource en eau.

L’eau, un trésor qui risque de nous couter très cher dans l’avenir et rapporter gros à certains….

Auteur: Nourry V.

Un commentaire sur “L’eau potable, une ressource essentielle à la Réunion qui a besoin en urgence d’une vraie politique globale.

  1. Julien Rigoli says:

    Sujet plus qu’essentiel évidemment.
    En France il est interdit de récupérer l’eau de pluie pour la transformer en eau de boisson. C’est là dessus que nous devons affirmer la spécificité de notre territoire. Autoriser, promouvoir la récupération de l’eau de pluie dans des citernes bétons ou annulant l’acidité et la traiter via des osmoseurs inverses afin de la rendre potable. Cela se fait dans d’autres pays sans aucun souci.

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