La prise en compte des atteintes à notre environnement par les activités humaines sont d’ordres multiples.
La prise de conscience des conséquences de la pollution lumineuse commence à être prise en compte.
Les excès lumineux entrainent des troubles aux personnes, à la faune, à la flore, a l’écosystème.
Indirectement c’est aussi un gaspillage énergétique avec des conséquences écologiques significatives.
Une nouvelle fois, une réelle volonté et stratégie politique doit émerger pour des actions fortes allant dans le sens de l’intérêt général et non du laisser faire ou de la facilité électoraliste.
Ainsi, à la tombée de la nuit, d’innombrables sources de lumières artificielles (lumières dans les jardins, éclairage urbain, enseignes publicitaires, vitrines de magasins, bureaux allumés en permanence,) prennent le relais du soleil des centres urbains jusqu’au plus petit village de notre iles.
Serait-il opportun d’attirer l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durables, sur les risques sur notre santé, sur écosystème….
Il faudrait ainsi notamment veiller à ce que tout projet de nouvelles constructions prenne en compte cette dimension.
Les économies en termes de consommations d’énergie seraient considérables dans un contexte constant de construction de nouveaux centres commerciaux, bâtiments … à forte consommation d’Energie et à forte émission de luminosité nocturne.
Ceci entraine en parallèle la nécessité de renforcer les réseaux et d’édifier de nouvelles lignes électriques classiques et à haute tension.
Ces nouvelles lignes à haute tension dans notre ile fleurissent au détriment de notre flore et faune.
En outre, quels sont les risques pour la santé des habitants et animaux : cancérigènes sur les populations, destruction et disparition de certain espèces animaux endémique de la réunion …
Les réunionnais et les associations sont-elles prises en compte lors des diverses consultations liées à ces aménagements et extensions de réseaux ?
Les mesures pour limiter les nuisances sont-elles prises en considération. Les études d’impact prennent-elles en compte cet aspect environnemental et sanitaire pour les populations résidant à proximité et sur les végétaux et animaux.
Ils figurent dans la loi Grenelle au sein du comité opérationnel « veille sanitaire et risques émergents », ainsi qu’une veille scientifique de l’AFSSET. Ainsi la réévaluation des risques des champs électromagnétiques se poursuit, et elle permet si besoin d’adapter la règlementation existante, comment les faire appliquer et contrôler (avec accès à la disposition de la population réunionnaise).
Il n’est pas question de culpabiliser les Réunionnais sur le changement de consommation de l’éclairage mais d’expliquer de manière pédagogique pour une prise de conscience.
La prise en compte de la fragilité de notre environnement et écosystème n’est pas toujours bien perçu sur notre territoire (dépôts sauvages, pollution…). Pour changer les mentalités et les comportements des consommateurs, des acteurs publics, des pouvoirs politiques, économiques et commerciaux, nous devons nous mobiliser et faire œuvre d’explication et de communication.
Des actions concrètes sont menées mais souvent isolées comme la « Nuits sans lumière » organisée par le Parc national de la Réunion, le conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement et la Société d’Etudes Ornithologiques de la Réunion (SEOR), pour la protection de la biodiversité de l’Île.
Ainsi au mois d’avril est devenu un mois incitant à la limitation de la pollution lumineuse en incitant à l’extinction de l’éclairage public notamment.
Cet événement isolé très communiquant est ciblé sur la protection des Pétrels.
Ainsi, en effet, le mois d’avril est un moment clé pour les pétrels.
Les pétrels noirs (Pseudobulweria atterima) et les pétrels de Barau (Pterodoma Baraui) sont les deux espèces endémiques de l’île qui sont aujourd’hui menacées.
D’autre études devront être effectuées sur d’autres espèces touchées par ces atteintes.
On retrouve chaque année des milliers d’oiseaux qui s’échouent au sol dans les zones éclairées. Sur la terre ferme, les juvéniles sont incapables de redécoller et sont à la merci des prédateurs, périssent de déshydratation ou de collision.
Pour les tortues marines, les adultes refusent de pondre sur les plages directement éclairées.
Comment chaque citoyen peut-il contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine ? Comment oser dire oui ou dire non, oui ou non pas, par intérêt personnel mais par l apport personnel dans la solidarité et fraternité par la prise de parole ? L’éclairage est-il aussi une source de perturbations pour la biodiversité (modification du système proie-prédateur, perturbation des cycles de reproduction, des migrations…) et représentent un gaspillage énergétique considérable ?
Loi portant engagement national pour l’environnement (Grenelle II)
L’article 41 de la loi, codifié à l’article L.583-1 du code de l’environnement précise les 3 raisons de prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumière artificielle.
A la Réunion, l’éclairage de nuit représente combien de pourcentage de la consommation électrique ? qui paye ces factures et quel est l’impact sur notre ile, du point de vue sociale, économique, environnementale, écologique… ?
Que fait-on avec cet argent dépensé en consommation d’énergie ? Serait-il envisageable qu’une petite partie de cet argent soit réinvestie à la dépollution électrique et lumineuse ? Soit en remplacement des anciens luminaires par des luminaire moins polluant (actuellement partiellement réalisé dans le cadre des fonds de Certificat en Economie d’Energie) ? Quel est le pourcentage effectué ces 10 dernières années sur la transition énergétique à La Réunion dans administration, les lieux publics, les mairies, les collectivités… Ont-ils le projet d’atteindre l’autonomie énergétique écologique ? Puisque nous avons la chance durant la journée d’avoir de l’énergie à profusion sur notre territoire, via le soleil.
Nous observons des routes éclairées après 23h, les grandes villes brillent toutes les nuits du premier janvier au 31 décembre, des Lampadaires, les stades, les vitrines de magasins pour une visibilité maximale de leurs magasins, enseignes, bureaux…. Une pollution lumineuse au l’éclairage nocturne, dénaturant la faune (insectes, oiseaux, animaux migrateurs, mammifères…) s’en trouve désorientée ou décimée.
Cet éclairage intense est-il nécessaire ? Ne devrions-nous pas avoir un contrôle et une règlementation spécifique et adapté pour notre ile ? Que deviendra notre ile dans 10, 20, 30 ans ?
Nous Réunionnais, devons affronter une multiplication des événements climatiques extrêmes, mais nous devons participer autant que possible dans notre attitude à contribuer à la lutte contre la détérioration de notre ile.
Nous sommes par notre comportement, notre mode de consommation responsables des conséquences sur notre environnement. Multiplication des centres de consommations, des fast Foods…
Aujourd’hui par rapport à nos ancêtres, notre pouvoir d’achat a explosé. Ne fermons pas les yeux et contribuons par nos actions, ou par notre apport intellectuel au changement positif.
Ainsi par exemple, même si certains craignent l’insécurité grandissante qui pourrait régner dans les rues la nuit en l’absence d’éclairage suffisant, ne pourrait-on pas remplacer ces mêmes éclairages par des dispositifs alternatifs comme les détecteurs de présence ou de l’utilisation d’ampoules à basse consommation.
Une éco-anxiété qui touche surtout les jeunes générations :
D’après une étude rendue public mardi 14 septembre 2021 et dont les résultats ont été validés par le journal scientifique The Lancet Planetary Health, 45% des jeunes de 16 à 25 ans sondés dans dix pays affirment que l’éco-anxiété affecte leur vie quotidienne et 59% se déclarent « très » ou « extrêmement inquiets ».
Etes-vous pour ou contre l’éclairage des villes la nuit, les parkings … ?
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